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  • Photo du rédacteurNecromongers

Mousse qui peut !

Mon petit récif Cornélien, se porte bien.

Un bateau ivre, une flotte à la dérive.

Du beau temps dans la tempête, fait lien,

Quelques raccourcis pour déceler les récidives.


Des matelots je n’en ai pas besoin.

Seul maître à bord, à la vie à la mort.

Le destin, mon unique ennemi, commet des larcins,

Je sais qui mettre au fer, je sais qui mord.


Le pavillon ne change pas de chemise.

Son drapé claque au vent, la direction unique.

Qu’importe le sens de la bourrasque si le rhum est large,

Tout prend un virage différent au son du goulot sans marge.


Je crois que nous devons mourir sans expertise, le ciel à l’azur et les nuages ombragés.

Nos radeaux sont des torrents compulsifs qui saignent par tonneaux.

Comment pourrait-on s’écrire, s’envoyer des signaux de fumée ?

Nous avons le droit d’unir nos forces pour réclamer un meilleur fardeau.


Les rimes se valent aussi si elles n’ont pas la même résonance.

Pas de racisme au sein du bateau, au pire des gémissements climatiques.

On perd des heures, on fait du rab, le silence est le même cri qui pense.

Pourtant, l’idéal n’existe que grâce aux dons des marins prolifiques.


Et s’il fallait finir sur un radeau sexiste, nul ne saurait mieux que d’autres germer.

On aurait du transgenre des syllabes, du néo féminisme en barque ajoutée.

Des fantassins nihilistes pour complémenter, des grévistes en phalange sur l’eau.

Aucune autre porte de sortie, quelques milliers d’alluvions prêts à éclore sur notre dos.


©Necromongers



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